Mieux vaut tard que jamais

Publié le par Pia

« La méditerranée des Phéniciens de Tyr à Carthage »
Institut du Monde Arabe

6 novembre 2007 – 20 avril 2008

 


 

            Maintenant j’en suis persuadée : nous n’avons rien inventé. On trouve de tout : l’écriture est peut être l’élément majeur de cette immense exposition, mais les objets vont de pendentifs à chapiteau en passant par des peignes, statuettes, sarcophages, planches explicatives (précédent l’écriture), vase, amphores, et mes favoris sur lesquels je m’attarderais, les tridacnes. Ce spécimen classifié dans les objets orientaux est un des plus exotiques. Les plongeurs les récoltent dans les eaux peu profondes de la mer Rouge et du golfe Persique, lieux où vivent en quantité ces bivalves. Ils ne dépassent généralement pas les 20 à 30 centimètres. « Dans un premier temps, l’artisan devait ôter les écailles et polir la surface extérieure. Puis il sculptait dans l’umbo, la charnière fixant jadis les deux valves, une tête féminine ou une tête de rapace » (extrait du catalogue de l’exposition). Ces objets servaient généralement, en Orient, pour l’usage quotidien : maquillage, onguent et autre mixture. En Occident, cet objet est plus souvent associé au sanctuaire et servait généralement d’offrande. Enfin, je vais cesser de m’étaler sur le sujet, j’aimerais seulement évoquer la remarquable mise en place d’une exposition fastueuse où une vitrine parait nous présenter des statuettes ou objets précieux « frères et sœurs » que l’on imagine exposés généralement ensemble et qui, en réalité, nous viennent chacun d’un pays différent : œuvres inédites et confrontations inusitées.  Un travail de rapprochement époustouflant, j’en reste admirative.

Par ailleurs, j’espère que suffisamment d’ignorants ont pu y assister qui cesseront d’affirmer que « alphabet » est un mot découlant de « alpha beta »… Raté les amis, c’est « Aleph Beth » (hurrah !) n’en témoigne mon cher enchaînement de caractères hébraïques.

            Pour conclure, une remarque personnelle très fortement contestable : j’ai dans l’idée que se réfugier dans le passé n’est pas forcément synonyme de la recherche d’une identité, plutôt une fuite d’un présent qui nous déplait (en art, je parle d’art, pas de pollution, de bruits stridents, de mauvaise humeur… hum) et une légère vengeance de nos ancêtre proches qui, pour notre bien, ont fait au plus mal. En tout cas c’est ainsi que je le perçois.

Publié dans Expos

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