Voir un peu de tout... pour se faire une idée ?

Publié le par Pia

Cellar Door, une exposition de Loris Greaud
du 14 février 2008 au 27 avril 2008
Palais de Tokyo

    Certains mots qui en découlent (j'ai volontairement attendu une semaine avant d'écrire cet article...) : Amusant, presque ludique, déroutant (puant à certains endroits, il faut bien l'avouer). Cette exposition s'articule à l'aide de moyens divers et variés : une multitude de décors (on est parfois entourés par les "oeuvres"), des sons qui s'y ajoutent sans qu'on en comprenne le sens subitement, les explications de chaque oeuvre accompagnées d'une partition. Subsiste par dessus tout cette idée de mode on et off, une exposition qui ne "vit" qu'à certaines heures. J'y suis allée un peu avant pour me rendre compte de la différence. J'ai d'ailleurs, dans une vision peut-être trop enfantine mais c'est l'impression qui m'est restée, apprécié "La bulle forêt de poudre à canon" (dont une partie ci dessous) et sa sphère lunaire qui devient rouge lors de la mise en lumière de l'exposition. J'ai eu un flash, vague souvenir de forêts hantées (quoique plus denses et tordues) de films d'animations de Tim Burton.



    C'est un peu faire appel à la fantaisie parce qu'à côté de cela, j'ai eu énormément de mal à m'y faire... Comment dire... Aurais-je à ce point mal cerné le principe de l'exposition ?
    A mon sens, on en revient encore et toujours à se poser cette question déstabilisante et quelque peu inquiétante : qu'est-ce que l'art ? On ne sait plus quoi faire pour "valoir quelque chose en tant qu'artiste", et puis aux yeux de qui ? D'un public qui ne sait plus "voir" à force d'avoir des images à profusions données, partout, tout autour, sans cesse ? De "critiques" qui considèrent que plus rien ne peut les impressionner mais se ravisent lorsqu'on leur présente une peau de banane nommée "tortue" ? De "média" qui braillent à tue-tête des histoires vues, revues et prémâchées, révisant avec brio les classiques de la culture littéraire que plus personne n'écoute ?
    J'ai dû me perdre dans mon parcours, et je n'ai sans doute pas suffisamment d'arguments pour m'avancer sur une route aussi tortueuse que celle du "défit contre les arts bizarres". Et j'admets que si certains vivent de ce qu'ils appellent "leur art" en maniant le mot à leur guise et le remodelant dans le sens de la facilité, alors tant mieux pour eux, c'est même admirable en un sens. Tout le monde n'est peut-être pas obligé d'en profiter...

Publié dans Expos

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